Les risques et stratégies de réduction de la corruption dans la mise en œuvre de REDD+ en République Démocratique du Congo: un aperçu de la situation actuelle
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Samuel Assembe-Mvondo (2015). Les risques et stratégies de réduction de la corruption dans la mise en œuvre de REDD+ en République Démocratique du Congo: un aperçu de la situation actuelle. Bergen: Chr. Michelsen Institute (U4 Issue 2015:16)
La République Démocratique du Congo (RDC) est l’une des cibles principales du programme REDD+ en raison de la capacité potentielle de son écosystème forestier. Depuis 2011, la RDC a adopté des lois importantes, mis en œuvre les activités de préparation de REDD+ et investi dans des projets pilotes pour réduire les facteurs favorisant le déboisement et la dégradation des fore^ts du pays. Malgré ces progrès, la mauvaise gouvernance reste l’un des défis majeurs que rencontre la RDC dans la mise en œuvre effective du programme REDD+. Le climat politique actuel est caractérisé par une pauvreté endémique, un manque d’autorité des pouvoirs publics, une mauvaise gouvernance généralisée et un niveau de corruption très élevé. C’est dans ce contexte socio-politique et économique que le mécanisme REDD+ doit se concrétiser et e^tre mis en œuvre.
L’objectif principal de cette étude, qui combine une recherche documentaire et un travail de terrain, est d’évaluer les risques de corruption au niveau national et d’identifier des stratégies anti-corruption pour la mise en œuvre de REDD+ en RDC. Les résultats de ce travail de recherche suggèrent l’existence de quatre types de corruption dans la mise en œuvre de REDD+ en RDC : 1) les pots-de- vin ; 2) la politisation des postes de gestion forestière ; 3) une potentielle mauvaise gestion financière des agences internationales de développement et de coopération ; 4) des pratiques de recrutement opaques de consultants internationaux. Sur la base de ces conclusions, ce rapport recommande le renforcement du cadre juridique et institutionnel et son application effective; plus de transparence par la publication des licences et des documents REDD+; la mise en place de formations déontologiques ; des processus de recrutement plus méritocratiques au sein des institutions REDD+ et la mise en place d’une agence indépendante pour surveiller et contrôler les finances et projets REDD+.
Le Ministère de l’Environnement et Développement Durable de la RDC, Vincent Kasulu Seya Makonga, a donné une réponse au rapport.